S’il existe une phrase à retenir concernant le retour sur l’investissement (ROI), c’est bien celle de Bob Apollo : « Plus vous savez ce qui compose le ROI, moins vous désirez l’utiliser. » La principale raison d’éviter de se concentrer uniquement sur le ROI réside dans la difficulté d’écarter les biais. Les calculs résultant du ROI intègrent des valeurs qui rendent pratiquement impossible de garantir le succès du projet. Même si les projections de retour sur investissement peuvent avoir une certaine valeur, il s’agit de remettre en question les conclusions de celui-ci face au projet. Pour ainsi dire, bien que le ROI apparaît être intéressant, il montre souvent les bons côtés du projet en évitant d’exposer ses lacunes. En somme, ceci explique pourquoi le ROI est perçu négativement par les parties prenantes.
Bien que le coût de l’inaction (COI) soit un outil intentionnellement moins précis que le ROI, il met en avant les stratégies et les opportunités qu’une entreprise doit saisir. Le but premier de celui-ci est de faire réaliser à son client potentiel ce qui arriverait dans le cas où il ne changeait pas sa situation actuelle, et de mettre en lumière une situation envisageable et positive. De cette façon, les coûts, les risques et les conséquences encourus dans le cas d’une inaction peuvent peser davantage que le choix d’une innovation. Il faut donc garder en tête que le COI reste le facteur principal dans la prise de décision des entreprises industrielles.
Les coûts de l’inaction sont directement liés aux conséquences du statu quo chez un client potentiel. Basé sur 3 questions simples, cet outil permet de comprendre les risques possibles d’un changement :
1. Pourquoi adopter un changement?
2. Pourquoi maintenant?
3. Pourquoi choisir ce changement en particulier?
Si 3 questions ne vous suffisent pas à couvrir le coût de l’inaction, en voici d’autres provenant d’un article de Geneviève Desautels, spécialiste en développement leadership authentique :
Ces questionnements visent ainsi à cerner un problème récurrent pour y apporter un changement. À la suite de ces questions, les seules raisons possibles pour qu’un investisseur adopte une stratégie de statu quo se traduisent par un manque de ressources, un projet trop risqué ou un projet similaire ayant déjà été proposé.