Alors que nous entamons une nouvelle décennie, nous assistons déjà à des changements marqués au niveau du marketing Web. Jusqu’à tout récemment, Instagram était considéré comme le joueur dominant sur la scène des réseaux sociaux, surtout pour rejoindre les jeunes. Et maintenant? C’est TikTok qui vient mélanger les cartes.
Tik Tok, ce n’est que l’une des nouveautés de 2020. Nous assistons parallèlement à plusieurs autres changements, autant au niveau des plateformes et de la technologie que des préférences des consommateurs.
Voici les grands changements Web de 2020, les acteurs qui seront touchés et les meilleures tactiques à mettre en marche pour prendre une longueur d’avance sur vos compétiteurs.
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Les médias sociaux prennent de l’ampleur rapidement et modifient les habitudes de vie des consommateurs. En ce sens, cette croissance influence aussi l’allocation budgétaire des entreprises au contenu numérique. Selon Zenith Media, l’investissement dans les réseaux sociaux a augmenté de 20 % en 2019. D’ailleurs, la publicité sur les médias sociaux représente 13% des dépenses publicitaires mondiales.
Voyons comment cette croissance s’interprète.
Afin de toucher plus aisément leur public, plusieurs marques décident maintenant de travailler ensemble pour créer un message collaboratif. Comme le mentionne Maude Bourcier-Bouchard, conceptrice chez LG2, « en concentrant leurs forces, les marques qui collaborent ensemble peuvent toucher une cible commune plus facilement, en plus de reposer sur la crédibilité de l’une ou de l’autre. »
Il s’agit d’une bonne tactique pour des marques qui ont des audiences similaires pouvant s’intéresser aux mêmes produits ou services. Soulignons par exemple les collaborations entre des marques telles que Redbull et GoPro.
L’avantage de la collaboration est surtout sociologique. Si une personne apprécie vraiment une marque et qu’elle la consomme souvent avec une autre, imaginer un partenariat entre les deux frappe d’autant plus l’imaginaire. Il s’agit d’une stratégie qui peut être appliquée tout au long du parcours d’achat afin d’encourager le consommateur à s’attarder à une offre.
LinkedIn, c’est 660 millions de membres inscrits et environ 300 millions d’utilisateurs actifs dans le monde. Dans ces débuts, LinkedIn avait été très populaire, mais il a rapidement décliné car il y avait peu d’application profitable pour cet outil.
Depuis le rachat de LinkedIn par Microsoft, la plateforme s’est transformée pour être davantage axée sur le monde du travail que sur la recherche d’emploi. La plateforme continue d’innover en proposant de nouvelles fonctionnalités et d’options pour créer du contenu de plus en plus attrayant pour les professionnels.
De plus, la plateforme offre une très grande portée sans la nécessité d’avoir une audience énorme. Si le contenu est intéressant, la publication peut aller loin et toucher beaucoup de gens. Il s’agit d’un outil intéressant pour augmenter le trafic vers un site Web. Il sert également de moteur de recherche pour les gens d’affaires dans le but d’échanger, de travailler ensemble et de s’inspirer mutuellement.
Pinterest est un réseau social particulier. Il se comporte davantage comme un moteur de recherche que les autres plateformes sociales comme Facebook, Instagram ou LinkedIn. À travers des images qui font rêver, la plateforme inspire ses utilisateurs sur des sujets très ciblés. C’est l’occasion parfaite pour montrer vos produits en rejoignant directement votre persona. De plus, la durée de vie d’une publication sur Pinterest peut être de plusieurs mois. Sur Facebook, cette même publication disparaît après une ou deux heures.
L’une des problématiques de Facebook, d’Instagram, de Twitter et de LinkedIn, c’est que votre investissement en temps ne produit que des résultats à court terme. Avec Pinterest, les épingles (pins) peuvent continuer à générer du trafic sur de très longues périodes.
TikTok compte 500 millions d'utilisateurs actifs dans le monde. La plateforme a été l’application la plus téléchargée sur l'App Store iOS d'Apple pour le premier trimestre 2019.
Le mode de diffusion du contenu se fait de façon géolocalisée. Les gens qui se trouvent dans la même région que vous risquent donc fortement de voir votre contenu. Cette plateforme très locale n’a pas de critère de langues. Avec TikTok, la portée d’une publication, même si le compte est peu connu, peut amasser 100 000 J’aime, un phénomène impossible à générer sur Instagram.
C’est donc un espace parfait pour se construire une image de marque et diffuser du micro contenu, particulièrement auprès des jeunes. 41 % des utilisateurs de TikTok sont âgés de 16 à 24 ans.
Toutefois, il existe des risques à l’utilisation de TikTok. Sa nouveauté sur le marché fait de TikTok le Far West des médias sociaux. Il n’y existe pas encore de normes très établies et les publications sponsorisées viennent tout juste d’y faire leur entrée. Il est donc normal que les entrepreneurs hésitent à l’utiliser. Ce réseau est encore jeune et n’a pas peut-être pas assez fait ses preuves. Il est impossible de dire pour le moment si TikTok n’est qu’une mode passagère comme Vines ou si elle deviendra une icône comme Instagram.
La tendance actuelle sur TikTok est de se filmer en faisant des challenges de toutes sortes (comme des danses, des blagues ou des questionnaires). Le contenu créé est volontairement amateur, ce qui rend la plateforme accessible pour tous. En comparaison avec d’autres médias sociaux, TikTok se détache de la perfection. Les gens y montrent leur vrai quotidien et la forme du contenu est plus brute.
Les médias se transforment, mais la façon dont les gens consomment l’information évolue aussi. Certains formats sont aujourd’hui plus efficaces que d’autres pour profiter d’une plus grande visibilité sur le Web.
Malgré ce que nous sommes portés à croire, le format du podcast n’est pas nouveau. En fait, il est apparu dans les années 2000. Dans les dernières années, sa popularité a connu d’importantes variations. En 2019, on recensait déjà 700 000 podcasts (contre 550 000 en 2018) et plus de 29 millions d’épisodes.
Qu’est-ce qui explique la croissance et le succès des podcasts?
Principalement, pour comprendre cette réussite, il faut s’attarder au contexte dans lequel la plupart des gens vivent actuellement. Les podcasts s’intègrent parfaitement à un mode de vie actif car il est possible de les consommer en se déplaçant. En effet, l’écoute de balados peut facilement être combinée aux activités qui occupent déjà le quotidien, permettant simultanément de recevoir de l’information et de vaquer à nos occupations.
Une étude conduite par Edinson Research en mars 2019 a d’ailleurs démontré que les Américains passent en moyenne 17 heures par semaine à écouter des podcasts! Il s’agit d’une tendance très intéressante par laquelle il est possible de développer une relation avec ses consommateurs.
Sur les réseaux sociaux, l’arrivée du micro contenu a pris de nombreuses formes ces dernières années. Cette tendance, qui avait déjà fait une apparition avec les plateformes Vines et Snapchat, revient en force. Ce format s’adapte au rythme de vie rapide des consommateurs et s’intègre facilement à leur horaire.
L’impact de ce changement se fait même ressentir auprès des géants des réseaux sociaux. Le temps passé sur Facebook est de plus en plus court (il a chuté d’environ 10 %) et le contenu vidéo majoritairement consulté fait environ 6 à 15 secondes. Les gens actifs sur les réseaux sociaux y sont moins longtemps, mais plus fréquemment. Ce changement dans la manière de consommer du contenu modifie inévitablement les stratégies marketing à élaborer.
Le micro contenu doit être frappant et attirant. Il doit arriver, rapidement, à capter l’œil de la cible pour la diriger vers de l’information. C’est une tactique intéressante pour recueillir des leads et les sensibiliser à un produit ou à un service.
Le contenu généré par les utilisateurs permet de créer des liens entre l’entreprise et ses clients, mais aussi entre les clients eux-mêmes. Ces clients, qui peuvent se situer à des étapes différentes du parcours de l’acheteur, ont l’opportunité d’interagir et de se donner des conseils, par exemple.
90 % des consommateurs font confiance aux recommandations de leurs pairs. Seulement 33 % des gens font confiance à la publicité traditionnelle.
En d’autres termes, l’audience préfère écouter vos clients que les annonceurs. Qu’est-ce que ça veut dire?
Cela démontre que vos clients peuvent vous aider à parler de vos produits et de vos services. Les gens s’identifient à eux, se sentent davantage interpellés et développent un lien de confiance plus fort envers la marque.
C’est en somme une forme de bouche à oreille en ligne, très utilisée, entre autres, sur Instagram. Pensez par exemple à Starbucks qui publie régulièrement les photos Instagram de ses utilisateurs. On veut ouvrir le dialogue, laisser les utilisateurs parler de leur expérience pour créer une communauté de promoteurs.
Qu’est-ce que le commerce social?
Le commerce social se traduit par l’utilisation des réseaux sociaux comme Facebook, Instagram ou Pinterest comme moyen (ou outil) pour promouvoir et vendre des produits et des services. Il s’agit de placements de produit à même le fil d’actualité des utilisateurs des réseaux sociaux. Concrètement, ce sont les publications qui contiennent un produit tagué.
Ces publicités, apparaissant par exemple sur Instagram Shopping, permettent d’identifier un ou plusieurs produits sur une même image, une vidéo ou une Story.
On intègre donc des appels à l’action à même la plateforme pour inciter l’utilisateur à faire un achat ou à visiter un site.
Selon les statistiques, il s’agit d’une pratique très utilisée par les annonceurs et qui est surtout efficace auprès des personnes de 18 à 34 ans. Cette tactique permet aux acheteurs d’avoir un bon aperçu de l’item ou de son utilité. Son appréciation vient du fait que les gens qui cherchent de l’inspiration sur les réseaux puissent se procurer les éléments mis en valeur.
Est-ce que les utilisateurs aiment ce type de publications?
Les entreprises sont dans un constant cycle d’adaptation. D’abord, elles ont dû apprendre à produire du contenu pertinent pour capter l’attention de leur public. Maintenant, c’est la méthode de diffusion du message qui est revisitée et personnalisée par les marketeurs. Il faut que les entreprises définissent un portrait clair de leur cible et qu’elles trouvent des tactiques pour lui parler et l'engager dans leur histoire.
Le marketing d’influence est déjà une pratique courante aux États-Unis et en Europe. Elle commence à prendre de l’ampleur au Québec. En 2020, on prévoit un tournant vers la micro-influence plutôt que la tendance macro-influenceurs.
Les micro-influenceurs ont des communautés très engagées de 1 000 à 100 000 personnes. Le taux d’interaction sur leurs publications est assez importante et peut monter jusqu’à 20 % (oui, oui vous avez bien lu!) Ce type d’influenceur sera plus sollicité que jamais.
Selon InfluencerDB, les taux d’engagement des influenceurs (plus de 100 000 abonnés) diminuent à seulement 1,9 % (pour des publications sponsorisés au premier trimestre de 2019). Par ailleurs, selon la même source, le taux d’engagement des influenceurs Instagram avec moins de 10 000 abonnés reste stable à environ 3,6 %. Les influenceurs suivis par 5 000 à 10 000 personnes ont un taux d’engagement de 6,3 % et ceux qui ont entre 1 000 et 5 000 abonnés ont un taux d’engagement encore plus élevé de 8,8 %!
Avec les micro-influenceurs, il est possible de toucher plus localement les consommateurs et éviter les taux d’engagement faibles des personnes plus connues. Utiliser les influenceurs (100 000 abonnés et +) permet d’augmenter la notoriété d’une image de marque mais pas le nombre de conversions ou de ventes. C’est en travaillant avec de plus petits promoteurs, proches de leur communauté, qu’il est possible d’avoir un effet sur le nombre de ventes. De plus, étant donné que ces personnes sont suivies par de plus petits groupes et qu’elles sont peu sollicitées par les marques, elles coûtent moins cher!
Bref, les micro-influenceurs profitent d’un auditoire plus petit, mais plus engagé. Davantage d’engagement apporte un plus grand nombre de conversion et de gens qui sont réellement intéressés par le contenu.
Google et Facebook gardent leur algorithme de référencement de contenu sous clé. Cette formule est mise à jour assez fréquemment. Il faut donc rester informé des évolutions et des façons de présenter du contenu pour optimiser son référencement. Les résultats de recherche évoluent … et votre trafic organique risque de diminuer.
Aujourd’hui, plus que jamais, pour rester à jour, il faut s’adapter aux moteurs de recherche.
Les utilisateurs de Google n’ont plus envie de visiter plusieurs sites pour trouver la réponse à leurs questions. Les gens veulent maintenant des résultats rapidement et facilement. Ils recherchent le contenu le plus pertinent en ayant à effectuer le moins d’actions possibles.
C’est pourquoi le moteur de recherche de Google tente de fournir directement des réponses aux questions des utilisateurs le plus efficacement possible.
Google devient de plus en plus un moteur de réponses plutôt qu’un moteur de recherches.
Selon BDM Media, « L’objectif de Google n’est pas de diriger le trafic vers les sites les plus pertinents, son but est de servir directement la réponse à l’internaute. »
Plusieurs modifications ont été appliquées à l’algorithme de Facebook et d’Instagram. Récemment, la création de contenu organique performant s’est corsée. En raison de la forte croissance du nombre de publicités en ligne, la plateforme favorise souvent le contenu payé au détriment des publications organiques. Dans ce contexte, faire du Pay per click (de la publicité payante ou du contenu sponsorisé) est très important. Cela permet d’exporter du contenu à l’extérieur d’un réseau établi et de toucher de nouvelles personnes. Cette tendance est présente depuis plusieurs années, mais il est aujourd’hui possible de cibler un type de personne bien précis. Il sera de plus en plus difficile d’éviter cette option payante.
D’ailleurs, sur Google, le contenu payant est toujours identifié, mais il se fond de plus en plus dans les résultats organiques. Il est moins facile pour le consommateur de le reconnaître.
Fait intéressant, il existe des risques à se fier exclusivement sur les options de ciblage des réseaux sociaux pour interagir avec son auditoire. En effet, les entreprises définissent des personas et les ciblent presque exclusivement grâce aux outils de placements publicitaires de Facebook, Google ou Instagram. Elles sont, en quelques sortes, dépendantes de ces plateformes.
Cette constatation pousse plusieurs entreprises à construire leurs propres banques de données afin de mieux connaître leur public et établir des canaux qui sont moins dépendants des aléas des géants des réseaux sociaux.
« On bâtit des publics dans les plateformes sociales, on se fie aux intérêts proposés par Facebook, mais aussitôt que les réseaux sociaux modifient leurs politiques, on est foutu. » Jean-Philippe Shoiry (Républik)
Les tendances Web sont toujours en train d’évoluer selon les avancées technologiques et les préférences des consommateurs. Il est important de garder l’esprit ouvert aux nouveautés et de tenter des avenues différentes. Toutefois, il faut bien faire ses recherches et ne pas trop s'éparpiller. Il serait dommage d’entreprendre plusieurs projets, mais ne pas avoir les ressources pour les faire vivre à long terme.
La clé du succès est de bien connaître son client et de découvrir la façon dont il préfère interagir avec vous. Vous pouvez télécharger notre ebook sur la construction du persona pour développer une stratégie en lien avec votre consommateur.